A l’heure des jeux olympiques de Londres 2012, votre serviteur ne peut s’empêcher, en temps que vétérinaire, de comparer les performances des athlètes à celle des animaux.

L’épreuve phare des jeux, c’est le 100 mètres. En l’espace d’un siècle, l’homme a gagné 10% passant de 10,6 secondes (Don Lippincott) à 9,6 secondes (Usain Bolt), ce qui représente 38 km/h de moyenne sur la distance. C’est plus qu’un chien (32km/h hormis les lévriers). C’est l’équivalent d’un lapin de garenne! mais pas encore une vitesse suffisante pour pour distancer un sanglier ou un loup en pleine forêt (55 km/h). Un chevreuil courra, quant à lui, deux fois plus vite. Le champion incontestable du règne animal est le guépard qui atteint 110 km/h sur le double de la distance, ce qui mettrait le record du 100 mètres à 5,6 secondes… Sur 200 mètres Usain Bolt détient également le record du monde avec 19,9 secondes, le guépard couvre la distance en 6,9 secondes.

Parlons de l’épreuve mythique qu’est le marathon, un cheval d’endurance peut couvrir les 42,165 kilomètres en moins d’une heure et 20 minutes, presque deux fois moins que le champion Kenyan Patrick Makau (2 heures 3 minutes et 38 secondes).
Pour ce qui est du saut en hauteur, le Cubain Javier Sotomayor avec son saut en hauteur à 2,45 mètres (datant de 1993), même s’il tient tête aux chevaux pur-sang est malgré tout ridicule car une simple gerboise réalise des sauts équivalents et le tigre ou le puma sautent plus du double. Si on ramenait les sauts à la taille de l’animal, la puce serait championne du monde: en effet, son saut correspond à 160 sa taille et donc équivaudrait à 288 mètres pour une personne de 1m80…

L’Américain Mike Powell détient le record du monde de saut en longueur depuis 1991 avec 8,95 mètres. Ridicule, le kangourou, l’antilope springbok ou le puma font 4 mètres de mieux.

Dans l’eau, la vitesse sur 100 mètres est de 7,66 km/h (Le 30 juillet 2009, César Cielo). Un phoque ou une otarie, c’est 40 km/h, un Thon ou un requin mako 70 km/h et un espadon-voilier 110 km/h!

D’après le Pr Sharp, les humains sont bons dans beaucoup de disciplines à la fois tandis qu’un animal n’est capable de briller que dans une ou deux catégories. « Nous sommes bons en terme de polyvalence: on peut sprinter, courrir sur de longues distances, sauter, nager et soulever des poids », indique ce spécialiste en médecine sportive de l’université londonienne Brunel University. C’est dans une « sorte de décathlon » mêlant plusieurs disciplines que l’homme s’en tirerait finalement le mieux face aux bêtes, juge-t-il.
N’empêche… dans la biodiversité, les animaux sont bien supérieurs à l’homme.